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Source: http://merienne.jy.free.fr/01ablon01.htm

 

1809  –  Réunion.  –  Ablon s’est agrandie par la réunion avec deux autres communes : Crémanville et Ableville.

Mai 1848 –         Nouvelles diverses.           –           Depuis quelques temps, un meunier d’Ablon, le sieur Copieux, avait renvoyé de chez lui, un garçon de moulin, qu’il soupçonnait d’entretenir des relations coupables avec sa femme.

Lundi, dans l’après-midi, Copieux ayant trouvé chez lui son ancien domestique lui a tiré presqu’à bout portant un coup de fusil, chargé à plomb, et l’a atteint vers le bas du ventre. Cet homme n’a succombé que le lendemain.

Le meurtrier a cependant été lui-même faire sa déclaration au parquet du ministère public à Pont-l’Évêque, il a été immédiatement «déposé à la maison d’arrêt. La justice a commencé une information à ce sujet. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1848 –         Cour d’Assises du Calvados.           –   Audience du 3 août.  – Les nommés Haley, Marin et Lemarié, avaient été condamnés par la cour d’assises de l’Orne à 5 ans de réclusion pour un vol d’avoine. L’arrêt ayant été cassé pour vice de forme par la Cour de cassation, à l’égard du premier et du troisième, ils ont été renvoyés devant la cour d’assises du Calvados qui les a condamnés aussi à 5 ans de réclusion chacun.

Adultère. — Blessures ayant occasionné la mort. — Le nommé Jean-Pierre Copieux, âgé de 43 ans, meunier, né à Gonneville, demeurant à Ablon, avait, à son service, en qualité de domestique-meunier, le nommé Romy. Il fut averti par sa mère à lui Copieux, qu’il existait des relations criminelles entre sa femme et son domestique.

Le 14 mai dernier, après avoir eu une explication avec ce domestique, il le congédia et lui défendit de remettre les pieds chez lui, sous aucun prétexte. La femme de l’accusé fut, réduite à avouer sa faute, et Copieux, qui avait appris que sa femme était enceinte, comprit pourquoi celle-ci, depuis 4 ou 5 mois, n’avait plus voulu avoir de rapports conjugaux avec lui.

Il fut informé par un voisin que Romy se proposait, pour s’introduire dans le domicile de Copieux, de profiter de son absence qui devait avoir lieu, le mardi 23 du même mois, pendant le marché de Beuzeville.

L’accusé partit sur sa mule comme pour aller au marché suivant sa coutume, mais il revint bientôt et monta dans sa chambre à coucher. Il ne fut pas aperçu par le domestique qui était dans le moulin, mais il parla à sa femme et l’engagea à rester à coudre dans la pièce à côté de celle où il se trouvait. Bientôt Romy arrive ; il s’informe, auprès du domestique qui l’avait remplacé, si Copieux est là. Sur sa réponse négative, il demande si Céleste est en haut, et ayant appris que la femme Copieux est dans l’une des chambres du premier, il monte l’escalier, il traverse la cuisine et entre dans la seconde chambre où se trouvait la femme Copieux : ils approche d’elle, malgré les signes de l’œil et du geste que lui fait l’épouse coupable. Copieux, qui était dans la troisième chambre, au bruit qu’il avait entendu, avait entr’ouvert la porte ; il voit Romy, il va précipitamment prendre son fusil au chevet de son lit, il en arme les deux coups et entre. Romy se jette dans la cuisine, mais la porte de sortie qu’il avait lui-même pris la malheureuse précaution de fermer, ne lui offre pas un moyen de retraite assez prompt, et Copieux lâche sur lui un des coups de son arme ; Romy tombe frappé dans les cuisses, et, peu d’heure après, il expire à la suite d’une hémorragie.

Copieux se rend immédiatement au parquet de Pont-l’ Évêque, pour se mettre à la disposition de la justice. Il demande seulement la permission d’aller chercher un médecin, ne sachant pas alors que Romy fût mort, et promet de revenir immédiatement à son domicile où les magistrats doivent se rendre.

D’un autre côté, il avait aussi envoyé un domestique demander un autre médecin plus rapproché que celui qu’il voulait amener de Pont-l’Évêque.

Toutes ces précautions ne pouvaient racheter un crime irréparable. Romy était mort. L’accusé, ainsi qu’il l’avait promis, rentra chez lui au moment où l’instruction judiciaire commençait. Tels étaient les faits reprochés à Jean-Pierre Copieux.

— Chaleureusement défendu par Me Scheppers, il a été déclaré non coupable et rendu à la liberté.  (source : Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1848 –         Nouvelles Locales.   –   Le conseil d’arrondissement s’est réuni à Pont-l’Évêque, pour la première partie de sa session, les 20 et 24 septembre dernier M. Tullou remplissait les fonctions de président et M. Bréard celles de secrétaire.

Voici, parmi les affaires soumises à ses délibérations, celles qui intéressent notre canton. Le conseil, par les motifs énoncés dans une délibération précédente, a sollicité, de nouveau le classement du chemin de moyenne communication de Saint-Gatien à Bernay par Fourneville, le Theil et Sainl-Bénoît-d’Hébértot, et a demandé pour cette voie de communication l’allocation d’un secours sur les fonds départementaux.

Il a formé les mêmes demandes pour le chemin de moyenne communication de Honfleur à Cormeille par Genneville, en faisant valoir notamment les travaux considérables exécutés sur ce chemin, par les communes d’Ablon et de Genneville, auxquelles il est juste de venir en aide.         (source Journal de Honfleur)

 

Décembre 1848 –         Nouvelles Locales.   –   Un vol a été commis dans la nuit de lundi à mardi dernier, dans l’église d’Ablon. On a forcé la porte et l’on s’est emparé des troncs et du coffre de la confrérie de charité.

La surveillance la plus grande avait cependant été depuis longtemps recommandée, après les vols qui ont eu lieu dans plusieurs églises de campagne du département de l’Eure. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1854 –         Délimitation du Calvados et de l’Eure.         – L’enquête ouverte sur le projet de limitation des départements du Calvados et de l’Eure, le rapport de M. le Préfet, considère que des terrains nouveaux se sont formés dans la baie de la Seine, à l’embouchure de la Morelles sur la limite extrême du département du Calvados vers l’est, et le département de l’Eure, des particuliers s’étant disputé la propriété de ces terrains, la première question qui s’est présentée a été de savoir sur quel département sont situés les terrains en litige, qui n’existaient pas lors de la confection du cadastre, puisque la solution de cette question, dans un sens ou dans l’autre, entraîne un changement de juridiction.

Une enquête ouverte dans les communes limitrophes des départements du Calvados et l’Eure, il résulte que l’on devrait adopter pour ligne séparative l’axe du lit de la rivière la Morelle.

Mais considérant que le Juge de Paix, le Conseil municipal de Saint-Sauveur, le Conseil d’arrondissement, se fondant sur les perpétuelles variations du lit de la Morelle, proposent de substituer a l’axe de cette rivière une ligne partant de l’angle sud du pont de Fiquefleur et passant sur le phare du Hode.

Considérant que, bien que M. l’Ingénieur ait proposé d’y substituer la méridienne passant par le milieu de la tête d’aval du pont de Fiquefleur, cependant il est évident que la ligne qui passe par le phare du Hode est plus facile à déterminer, plus à la portée du public, qu’elle est invariable, et remplacerait avantageusement une limitation basée sur le cours variable de la Morelle.

Par ces motifs, est d’avis que la limite entre les départements du Calvados et de l’Eure, entre les communes de Fiquefleur et d’Ablon , soit fixée par une ligne partant de l’angle sud du  pont de Fiquefleur et passant par le phare du Hode,

 

Septembre 1866   –           Les loups. –           Plusieurs dégâts ont été occasionnés, la semaine dernière, par un ou plusieurs loups. Trente-six moutons, appartenant à trois personnes d’Ablon, canton de Honfleur, ont été tués ou blessés.,Un de ces hôtes malfaisants a été assez hardi pour traverser, vers six heures du matin, une cour entourée de tous les bâtiments nécessaires à l’exploitation, et contenant, à cette heure, une assez grande quantité de bestiaux.

On espère qu’une battue aura lieu la semaine prochaine.

 

Juillet 1871   – Fait divers.           – Le 5 de ce mois, vers 4 heures du matin, un incendie accidentel a consumé un bâtiment à usage de grange, écurie, etc…., appartenant au sieur Pierre Lebidois, propriétaire en la commune d’ Ablon. La perte est de 2,200 fr.

 

Avril 1877   –         Sucre et foin. –         Le prix élevé du sucre fait qu’on essaie d’en extraire un peu de tout. Un chimiste vient de découvrir un procédé pour faire du sucre avec du foin, cela n’a rien d’impossible, car chacun sait que le sucre existe en quantité plus ou moins grande dans tous les végétaux.

 

Avril 1877   –         Un éboulement. –         Le nommé Viel, domicilié à Saint-Sauveur, était occupé mercredi à extraire de la pierre dans une carrière, située commune d’Ablon. Dans le cours de son travail un bloc assez considérable s’est détaché et est venu lui broyer une des jambes. Ce malheureux, bientôt retiré de sa fâcheuse position, a été transporté à l’hospice d’Honfleur, où il a subi dans la journée du lendemain l’amputation de la jambe. Ce malheur est d’autant plus regrettable que Viel est marié et père de 4 enfants.

 

Avril 1877   –         Un bras mutilé. –         Un garde de moulin de M. Boissière, meunier à Ablon, le sieur Alfred Carré, âgé de 22 ans, a été victime, d’un terrible décident. Afin de placer une cuirasse sur une des roues du moulin, il était monté imprudemment sur une échelle à la gauche de cette roue, lorsque, par suite d’un faux mouvement, la manche de sa blouse s’est engagée sous la courroie. Le bras gauche a été bientôt entraîné et horriblement broyé et mutilé jusqu’au coude. Les médecins, mandés près du blessé ont jugé l’amputation nécessaire. Elle a été opérée. L’état du malheureux est assez satisfaisant.

 

Août 1877   –         Fabrique de dynamite. –         M. Hos, de Paris, autorise par décret, fait établir au plateau d’Ablon (canton de Honfleur), une fabrique de dynamite et une fabrique d’acide nitrique pour la fabrication de la nitro-glycérine.

 

Février 1879   –         Bien exigeant, M. le curé.         – La semaine dernière, on a célébré à Ablon, canton d’Honfleur, le mariage de Mlle de Brèvedent avec M. de Blavous. Comme témoignage  d’estime et de reconnaissance, les habitants avaient orné le chemin de la mairie à l’église d’arbres verts. Cette plantation porta ombrage au pasteur, qui exigea que les arbres placés le long des murs du cimetière fussent enlevés, sous peine de refus de consacrer l’union.

 

Mars 1879   –         Un homme à la mer. –         Vendredi, les marins pécheurs ont retiré de la Basse-Seine, en face d’Ablon, le cadavre du sieur Pierre-Eugène Topsent, âgé de 27 ans, marin à bord de la goélette la « Risle », capitaine Leroy fils. Ce marin était tombé à la Seine le 18 courant en voulant descendre de la goélette dans une embarcation de ce navire. Cette goélette était chargée de planches et se rendait de Honfleur à Pont-Audemer.

 

Décembre 1879         – La catastrophe.         – Lundi, vers deux heures après-midi, la ville d’Honfleur a été mise en émoi par un bruit pareil à la décharge d’une batterie d’artillerie. Tout le monde se demandait d’où pouvait provenir cette explosion, quand une heure plus tard plusieurs personnes vinrent vite chercher tous les médecins disponible. Voici ce qui s’était passé. La commune d’Ablon, près de Honfleur, possède depuis plusieurs années déjà, une fabriqué de dynamite. Lundi, vers deux heures du soir, deux ouvriers se trouvaient dans le bâtiment servant d’atelier de nitrification, où ils étaient occupés à décanter la nitroglycérine. En se livrant à leur travail, ils s’aperçurent que les acides se décomposaient et qu’une explosion pouvait se produire, ils avertirent M. Maury, directeur, qui revint avec eux dans le bâtiment en question pour essayer d’arrêter la décomposition, mais ils durent se retirer sans avoir réussi, et essayer d’échapper à l’accident qu’ils ne pouvaient empêcher. A peine étaient-ils à quelques mètres du bâtiment qu’une détonation terrible s’est fait entendre, le bâtiment a volée en éclats, une poutre est tombée sur la tête du directeur, qui a été tué sur le coup. Il y a eu deux morts et cinq blessés. Trois bâtiments séparés de celui dans lequel l’explosion a eu lieu ont été en partis détruits. Les tuiles de la couverture de divers autres bâtiments ont été en partie brisées, ainsi que les vitres.

Les pertes matérielles peuvent être évaluées à environ 40 000 fr. Un grand nombre de maisons des communes d’Ablon et de la Rivière-Saint-Sauveur, qui sont situées à deux kilomètres de l’endroit, ont eu, par suite de la commotion, les carreaux de leurs fenêtres brisés. M. l’Ingénieur des mines en résidence à Caen, s’est transporté à Ablon pour faire une enquête, et  l’administration a prescrit les mesures nécessaires pour venir en aide aux ouvriers blessés.

 

Octobre 1883         – Découverte de vases sacrés. –         En labourant dans un champ sur le bord du chemin d’intérêt commun d’Ablon à Genneville, on a découvert au pied d’un pommier les débris des objets volés à l’église de Genneville dans la nuit du 16 mai dernier.

 

Mai 1884         – Explosion. –         Mardi matin, vers six heures, et demie, une explosion de dynamite a eu lieu, à la poudrerie d’Ablon, près Honfleur, dans une casemate de cet établissement affectée à la confection des cartouches. Le bâtiment a été pulvérisé. Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, qui étaient à ce moment occupées dans la casemate, ont été littéralement mises en pièces, et leurs cadavres, hachés et horriblement mutilés, ont été projetés dans toutes les directions autour du lieu de la catastrophe. L’un de ces malheureux a été littéralement décapité, sa tête a été jetée à une grande distance.

Voici les noms des personnes tuées : Mme Legay, âgée de 43 ans, mariée, à St-Sauveur ; Mme Garroche, âgée de, 23 ans, mariée, à Saint-Sauveur ; Narcisse Lavenel, 40 ans, à Ablon ; Emile Héroult, 20 ans, à Ablon ; et Louis Brionne, âgé de 19 ans, à Honfleur, tous les trois célibataires. La fabrique de dynamite d’Ablon occupe en moyenne quarante à cinquante ouvriers, femmes et hommes. La détonation a été effrayante et la commotion telle que les vitres des maisons avoisinant le lieu de l’accident ont volé en éclats. Le bruit de l’explosion a été entendu jusque dans Honfleur. La confusion était tellement grande à cause de l’émotion causée par la mort des malheureux ouvriers et. ouvrières, que tout d’abord on n’a pas pu connaître au juste la cause de l’accident. On l’attribue toutefois à l’état orageux de la température.

 

Novembre 1884         – Suicide. –         La semaine dernière, à Ablon, le nomme Delaverge, ouvrier de la fabrique de dynamite, s’est donné la mort en se tirant deux coups de pistolet dans la bouche. Delaverge avait été accusé, au mois de mars dernier, d’avoir incendié sa propre maison. Arrêté, il fut mis en liberté aussitôt, mais depuis il avait des idées noires. Sa femme a été arrêtée comme complice de l’incendie !

 

Novembre 1884 –         Écrasé par une pierre. –         Mardi, un plancher du moulin exploité, à Ablon, par M. Legrand s’est effondré sous l’effort fait par celui-ci en soulevant une meule. Précipité dans la pièce au-dessous, le malheureux meunier s’est trouvé pris sous l’écrasant disque de pierre. M. Legrand est mort le lendemain.

 

Février 1887         – Victime du travail. –         A la fabrique de dynamite de Paulliles, une explosion s’est produits dans le petit bâtiment servant à la purification des résidus acides dans lequel était occupé un nommé Alexandre Briscard, 31 ans, né à Honfleur, qui a été tué sur le coup. Il laisse une veuve et deux enfants qui habitent Ablon. On ignore, d’une façon exacte, la cause de ce  malheureux accident. Briscard était seul dans le bâtiment au moment de l’explosion, et il sera bien difficile d’établir les responsabilités.

Briscard a été longtemps employé à la fabrique de dynamite d’Ablon. Précédemment, il travaillait à Honfleur, chez M. Lemelle-Housset. Il y a cinq mois seulement qu’il fut envoyé à l’usine de Paulliles, et, il y a quelques jours, il annonçait son prochain retour à sa famille, il devait partir le lendemain du jour où il a été tué.

 

Mars 1888  –         Coup mal placés. –  Dimanche, le sieur Yves Ollivier, journalier à Ablon,: revenait sur la route de Honfleur, lorsqu’il fut attaqué, par la femme Lefrançois et un nommé Viel, son amant. Ollivier a été laissé sur place, les coups qu’il a reçus étaient destinés au mari de la femme Lefrançois, qui, l’année dernière, a fait condamner les deux complices pour adultère.

 

Décembre 1888 –         Bonne nouvelle. –         Un arrêté ministériel vient de réduire de 28 à 25 jours, pour l’année 1889, la durée de la période d’instruction « pour toutes les catégories de réservistes appelés, y compris les ajournés des années précédentes. »

 

Décembre 1888 –         Mauvaise nouvelle. –         La poudrerie d’Ablon, près Honfleur, va fermer. De nombreux ouvriers se trouveront ainsi sans travail.

 

Mars 1891 –         Vol et aplomb. –         Un vol audacieux a été commis au préjudice du sieur Charles Houssaye, cultivateur à Ablon. Les malfaiteurs se sont introduits dans une cave et ont rempli deux petits fûts d’eau-de-vie de cidre, enlevé 30 kilos de lard et chargé le tout sur une petite voiture qui était sous un hangar près de la cave. Cette voiture a été retrouvée abandonnée à la Rivière-St-Sauveur, sur le bord du quai, mais un équipage pour âne qu’elle contenait avait suivi le chemin des fûts et du lard. Le voleur est un nommé Désir Bouchard, 30 ans, journalier à La Rivière-St-Sauveur, chez lequel on a retrouvé les objets volés. Bouchard a été arrêté, bien qu’il prétende que les objets volés lui aient été confiés par un de ses amis qui se trouve en mauvaises affaires.

 

Mai 1891 –         La dynamite. –         La fabrication de la dynamite, à l’usine d’Ablon, près de Honfleur, qui avait eu un certain ralentissement pendant ces derniers mois, va reprendre avec un nouvel essor, par suite d’importantes commandes qui sont parvenues à la Société.

 

Février 1893 –         Un incendiaire de 12 ans. –         Mercredi, un commencement d’incendie se déclarait à Ablon, dans l’étable exploitée par le sieur Jules Boutigny, manœuvre, et située près de sa maison d’habitation. Le feu, qui avait été mis à de la paille qui se trouvait dans ce bâtiment, a été promptement éteint.

L’enquête a fait découvrir que plusieurs enfants étaient entrés dans l’étable. L’un d’eux, Émile Lebas, gamin de 12 ans, avait allumé une allumette et mis le feu à la paille.

Interrogé, il a avoué, disant qu’il ne saurait indiquer dans quel but il voulait mettre le feu et ajoutant qu’il avait, mais en vain, cherché ensuite à l’éteindre lui-même. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893 –         Récoltes dans le Calvados.         –  Blé d’hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d’autre.         (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893 –         Accidents de vélocipèdes.         –  Dernièrement, M. Benoist, ingénieur à l’Usine de dynamite d’Ablon, descendait la côte de Genneville, monté sur une bicyclette, lorsqu’un choc le culbuta sur la route. On a dû reporter chez lui l’infortuné bicycliste, blessé assez sérieusement à la jambe.

Un accident semblable est arrivé, dimanche soir, à M. Pegoix fils comme il rentrait à Caen. Son vélocipède ayant buté contre des cailloux, notre compatriote a été brusquement précipité à terre. Il s’est fracturé une jambe, et, par malheur, était seul, il a dû attendre pendant près de deux heures un passant charitable qui est enfin venu à son secours.

Mme Paysant, 69 ans, rentière à St-Désir de Lisieux, a été renversée et assez sérieusement contusionnée par un vélocipède, monté par un sieur Henri Bled, ajusteur à Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1893 –         La catastrophe d’Ablon.         – Les obsèques des victimes de la catastrophe d’Ablon ont eu lieu jeudi. Le deuil était conduit par les administrateurs de la société générale de dynamite. Dans le cortège, on remarquait les autorités civiles de l’arrondissement, les maires de Honfleur, Ablon, la Rivière-St-Sauveur et de plusieurs autres communes. Sept des victimes ont été inhumées à Ablon, la huitième, Verbeck, a été enterrée à la Rivière-St-Sauveur. Les blessés, soignés à l’hospice de Honfleur, sont en bonne voie de guérison.

La plupart des cadavres ont été reconnus aux vêtements, car les membres étaient en lambeaux. On ignore la cause de l’explosion. On cite un fait curieux qui montre à quel point la panique des habitants d’Ablon et de Saint-Sauveur (commune voisine d’Ablon) fut énorme. La population presque tout entière s’était réfugiée sur la digue qui borde l’estuaire de la Seine et, pendant que se produisaient les explosions, à des intervalles, assez éloignés, quelques personnes affolées voulaient se jeter à l’eau ! Pertes : 200 000 fr. environ.

Des souscriptions sont ouvertes pour les familles des victimes et le gouvernement a promis des secours. Par suite de l’explosion, les abords de l’usine d’Ablon et les bruyères, sur une certaine étendue, sont jonchés de débris de bois et de plomb que, malgré la surveillance la plus active, des enfants et des femmes viennent ramasser. Ces débris sont plus ou moins imprégnés de nitroglycérine, il serait très dangereux de les approcher du feu. Toute personne en possession de quelques-unes de ces matières devra donc les enfouir immédiatement si elle ne veut pas causer, par son imprudence, des accidents très graves.         (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893 –         Récompenses honorifiques. –  Médailles à MM. Jules Herson, Pascal Madeline, Arsène Delomosne, employés à l’usine d’Ablon, Louis Lintz, Henri Boussard, Hyacinthe Canu et Jules Leclerc, de la compagnie de pompiers de Honfleur, pour avoir fait preuve du plus courageux dévouement en portant secours aux victimes de l’explosion de dynamite à Ablon, près Honfleur.

— Mention honorable à M. Mariette, caporal des pompiers de Pont-l’Evêque, pour belle conduite dans un incendie.

— Médaille de bronze à M. Lecouturier, percepteur à St-Laurent-de-Condel, pour s’être distingué par sa propagande en faveur de la caisse nationale de retraite pour la vieillesse.

 — Médaille d’or à l’exposition d’Auxerre (Économie sociale, hygiène et assistance publiques), décernée  au docteur E.         Barthés, inspecteur départemental du Service des enfants assistés du Calvados. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893 –         Récompenses. –         Médailles à M Huguet, commis principal des contributions indirectes à Ablon, pour avoir exposé sa vie lors de l’explosion de la fabrique de dynamite, et à M. Pierre Moisy, maçon, pour sauvetage d’un enfant à Trouville.

— Mention honorable à M. Alexandre Borichez, brigadier de gendarmerie à Évrecy, pour avoir exposé ses jours en tentant le sauvetage d’une femme dans un incendie.

— Témoignages officiels de satisfaction, à MM. François Mouillard, préposé des douanes, et Georges Kohn, banquier, pour sauvetage d’un homme a Beuzeval. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894 –         Incendies. –         Mercredi, à Rapilly, le feu s’est déclaré dans les dépendances du château de M. de Magny. Cet incendie est attribué à la malveillance.

— A Roucamps, le feu a détruit l’étable et la maison des époux Lecomte. Une génisse a été brûlée.

— Un incendie a détruit, à Bernières-le-Patry, divers bâtiments appartenant au sieur Jules Desrues.

— Un incendie a: éclaté chez le sieur Armand Aubert, propriétaire à Ablon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1894 –         Découverte d’un cadavre.         – Le nommé Bayeux, dit, Amand-Toussaint Gravent, ancien berger à Ablon, était disparu depuis le 6 janvier dernier, jour ou la maison qu’il habitait était entièrement détruite par un incendie dont la cause était restée inconnue. Samedi, on a découvert son cadavre sous un viaduc. A coté de lui était le fusil avec lequel il s’était donné la mort, L’examen du cadavre a en effet permis de constaté que la mort pourrait remonter à un mois environ. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894 –         Explosion à Ablon. –         Lundi la nuit, une très forte explosion s’est produite à l’usine de dynamite d’Ablon, dans les séchoirs. Il n’y a eu que des dégâts matériels. L’incendie s’est communiqué à la bruyère environnante, mais on n’a eu heureusement aucun accident de personnes à déplorer. Deux surveillants venaient de quitter l’usine lorsque l’explosion a eu lieu. La secousse a été ressenti jusqu’à Honfleur. Cet accident après la catastrophe d’il y a quelques mois a produit une très grande émotion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894 –  Trop de vacances.   –  Pour l’année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894 –  Grève.   –   Une partie des ouvrières de l’usine d’Ablon, près Honfleur, chargées de la confection des cartouches de dynamite, ont refusé de travailler, à cause d’une diminution de salaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  –  Le départ de la classe.  –  Le départ des conscrits aura lieu les 15 et 16 novembre. Certaines catégories d’appelés seront cependant mises en route quelques jours plus tard. Les conscrits affectés aux troupes stationnées en Algérie et en Tunisie partiront par petits détachements, du 18 au 26 novembre, de façon à ne pas encombrer les paquebots. Le recrutement de la Seine n’enverra pas, cette année, d’hommes aux zouaves, aux tirailleurs algériens et aux chasseurs d’Afrique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  –  Taureaux  furieux.  –  M. Marc Deschamps, herbager à Beuzeville, se rendait à Honfleur en voiture, en passant près d’Ablon, il descendit pour voir des bestiaux qu’il avait dans un herbage. Soudain, un taureau se mit à sa poursuite. M. Deschamps voulut monter dans un poirier, mais, avant qu’il eût pu y parvenir,  l’animal le rejoignit et le terrassa au pied du poirier, l’enlevant à chaque fois sur ses cornes.

Par bonheur, sa casquette tomba à terre et le taureau furieux s’acharna sur elle. Pendant ce temps, M. Deschamps put prendre la fuite et sauta un haut-bord. Il n’a reçu que des contusions aux jambes et à la tête qui sont peu graves.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896 –  Incendie. – Un incendie, du à des causes accidentelles, s’est déclaré jeudi dans un bâtiment annexé à la fabrique de dynamite d’Ablon, et a occasionné au préjudice de la Société de cette usine une perte évaluée à 1 200 fr., couverte par une assurance. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896 –         Les suites d’une faute. –         Le 5 mars, le cadavre d’un nouveau-né était découvert dans un fossé, près de Honfleur. L’autopsie démontra que l’enfant était né viable et que le décès remontait à un mois environ. Après bien des recherches, la mère coupable fut retrouvée. C’était une jeune couturière d’Ablon, Marie Delente, 23 ans, dont les parents sont gardes-barrières sur la ligne de Honfleur à Quetteville.

Le père de l’enfant appartient, faut croire, au corps enseignant, car le défenseur l’a flétri en souhaitant qu’il enseigne à ceux qu’il est chargé d’instruire d’autres préceptes de morale que ceux pratiqués par lui. L’état de décomposition du cadavre n’ayant pas permis de bien préciser la cause de la mort de l’enfant, Marie Delente a été poursuivie pour homicide par imprudence et condamnée à un mois. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898 –         Tentative criminelle. –         Ces jours derniers, le train de Honfleur à Pont-Audemer passait à Ablon, vers cinq heures du soir, quand un caillou a été lancé, du haut d’une colline, sur un wagon de 1er classe dont il a brisé la vitre d’un compartiment. Dans ce compartiment, où on a retrouvé le projectile, se trouvait le président de la chambre de commerce de Pont-Audemer qui, heureusement, n’a pas été atteint. On recherche l’auteur de cette tentative. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898 –         Suicides. –           Le sieur Julien Legras, 76 ans, charpentier, pensionnaire à l’hospice de Vire, s’est donné la mort en se jetant dans la Virène à Saint-Martin-de-Tallevende. Le malheureux, veuf depuis trois mois, ne pouvait se consoler de la perte de sa femme.

— Le sieur Louis Anfray, 54 ans. cultivateur au Gast, près St-Sever, s’est pendu à un hêtre dans un champ situe près de son habitation. Il était depuis quatre ans, à la suite d’une maladie grave, hanté d’idées noires.

— Octave Pupin, maçon à Dives-sur-Mer, s’est tué d’un coup de-feu.

— On a trouvé pendu le sieur Pierre Gaudin, 68 ans, couvreur à Cambremer.

— Le sieur Maurice Guével, 36 ans, ouvrier d’usine à Ablon, s’est pendit à un arbre dans son jardin. On attribue son suicide à un dérangement des facultés mentales par suite d’abus des boissons alcooliques. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899 –         La débauche à la campagne.         – La gendarmerie de Honfleur a reçu la plainte de la dame Augustine Hue, 44 ans, cultivatrice à Ablon, contre une femme de cette commune, qui attirerait chez elle, parait-il, des enfants mineurs, pour les exciter à la débauche. La dame Hue motive sa plainte sur ce que son fils, de 16 ans, a quitté sa place sur les conseils de cette femme, qui l’aurait retenu chez elle pendant plusieurs jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   –   Explosion, cinq victimes.           –         il existe, à quelques kilomètres de Honfleur, sur le territoire d’Ablon, une fabrique de dynamite. Non seulement cette fabrication est très dure de travail pour les ouvriers, mais aussi est on ne peut plus dangereuse. Ainsi, lundi, vers deux heures d’après-midi, peu de temps après la rentrée du personnel, une formidable explosion se produisait dans une casemate destinée à la fabrication des cartouches.

Les cinq personnes qui y étaient employées ont été tuées. La cause de l’explosion est inconnue. Voici les noms des cinq victimes : Veuve Dromer, 49 ans, le corps complètement en bouillie, deux enfants ; dame Lebrun, 40 ans, tête séparée du tronc, trois jeunes enfants ; demoiselle Lelièvre, 20 ans, gorge trouée ; Léon Pinel, 25 ans, corps mutilé, une jambe projetée au loin, allait se marier ; dame Saussereau, a encore vécu dix minutes, pas d’enfants.

C’est la sixième explosion qui se produit à l’usine d’Ablon depuis sa création. La première, en 1870, coûta la vie au directeur. Les deux suivantes ne causèrent que des dégâts matériels. Dans la quatrième, en 1884, cinq ouvriers trouvèrent la mort. Celle de juillet 1893 causa la mort de huit personnes et fit vingt blessés. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1900   –   Suicides. –           Le sieur Eugène Prevost, 54 ans, journalier à Orbec, étant sous le coup de poursuites pour un fait de chasse qui, disait-il, lui était attribué faussement, s’est tué d’un coup de fusil qu’il s’est tiré dans la bouche.

— Marie Leroux, 53 ans, journalière à Ablon, s’est noyée volontairement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   –           Tout est bien qui finit bien. –  Le sieur Hébert, demeurant à Ablon, près Honfleur, avait porté plainte en adultère contre sa femme, âgée de 34 ans, qu’il avait trouvée enfermée dans une cave avec Honoré Delarue, 22 ans, qui l’honorait de ses caresses.

Madame Hébert a prétendu que c’est la dame Brice qui les avait enfermés pour leur faire une niche. Cette niche a conduit Honoré Delarue et la femme Hébert devant les juges  correctionnels. Mais comme le mari paraissait hésiter à se séparer de sa femme, quoique ce ne fut pas sa première « écappée », le tribunal de Pont-l’Evêque avait remis le prononcé du jugement.

Il a bien fait, car après réflexion, Hébert a retiré sa plainte et a repris sa femme pour soigner ses trois enfants. Il eût mieux fait de ne pas se plaindre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901   –   Morts accidentelles.         –   Auguste Philippe, 13 ans, petit domestique chez le sieur Vallée, cultivateur à Bernesq, près Trévières, était allé porter de l’eau aux bestiaux dans une barrique chargée sur un banneau. Arrivé dans l’herbage, le jeune domestique détela son cheval, mais négligea de caler les roues de sa voiture, et, au moment où il accrochait le harnais sous la voiture pour les abriter de la pluie, elle bascula et lui tomba sur le corps.

Son patron, ne le voyant pas revenir, envoya à sa recherche et on trouva le malheureux sans vie, la poitrine écrasée sous le poids de la voiture.

— La dame Auvray, née Mullois 35 ans, née à la Villette, canton d’Harcourt, était occupée à battre à la mécanique chez le sieur Surirez, cultivateur à Clécy, lorsque, par suite d’un faux pas, elle tomba à la, renverse sur une pierre.

Le sang sortait abondamment par les oreilles, et elle mourut quelques heures après l’accident. La malheureuse était mariée et laisse deux petites filles en bas âge.

— Le sieur Eugène Catherin, 62 ans, demeurant à Rubercy, près Trévières, sujet à de fréquents étourdissements. est tombé dans une fontaine dans un de ces moments de vertige. Ne pouvant se retirer, il est mort de froid.

— La dame Lelièvre, ménagère à Ablon, près Honfleur, avait laissé seuls à la maison ses trois jeunes enfants. La petite Madeleine, 4 ans, en jouant avec du papier enflammé, s’est fait des brûlures qui ont amené sa mort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901   –   Surveillez les nomades.         –   Sur les nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait, passent les frontières du département. Peut-être qu’en faisant, des perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets volés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   –   Accidents du travail.         –         On a trouvé, à Ablon, étendu sans connaissance, à quelques mètres derrière son attelage, le sieur Jean Housset, 28 ans, charretier chez M. Noël du Tilly, entrepreneur de transport. Le malheureux, qui avait dû passer sous l’une des roues de son chariot, était grièvement blessé au côté, à l’épaule et à la tête.

— Le sieur Ernest Baptiste, 30 ans, domestique, rue de Falaise, à Caen, qui conduisait un tombereau attelé de trois chevaux, voulut, boulevard Bertrand, monter sur le premier cheval, l’attelage en marche, il tomba et fut piétiné par les chevaux qui lui firent des blessures graves à la tête. Après avoir reçu des soins, pharmacie Gost, Baptiste a été transporté à l’hôtel-Dieu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903 –         Tombé d’un arbre.   –           Le sieur Auguste Bias, 57 ans, cultivateur à Ablon, près Honfleur, était monté dans un arbre pour cueillir des fruits.

Une branche s’étant cassée, il fut précipité sur le sol d’une hauteur de quatre mètres environ. Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués, le sieur Bias est mort des suites de cette chute. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903 –   Chute mortelle.           –   Le sieur Léon Eudes, 33 ans, cultivateur à Ablon, près Honfleur, est tombé d’un arbre, d’une hauteur de dix mètres environ. Il est mort sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904   –           Un désespéré.           –   On a trouvé pendu, à une solive de sa chambre à coucher, le sieur Léonor Eudes, 63 ans, cultivateur à Ablon, près Honfleur. On attribue cet acte de désespoir au chagrin causé par la mort de son fils, tué en tombant d’un arbre l’été dernier.

Eudes souffrait également d’une maladie dont il ne pouvait guérir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1912  –  Incendiaire arrêté  –  L’incendie de jeudi soir a détruit une maison habitée par les époux Goujon. Les dégâts sont estimés à 1000 francs pour le locataire et 2000 francs pour le propriétaire, M. Paul Brieux. La malveillance parait être la cause de l’incendie, et le locataire Eléonore Goujon ayant disparu, a été recherché. Il a été arrêté samedi matin à Beuzeville. Il a  avoué être l’auteur du sinistre.

 

Janvier 1914  –  Le feu.  –  Par suite d’une combustion au moment d’un mélange d’acides, un incendie s’est déclaré dans un atelier de fabrication brute occupant un des bâtiments de l’usine  de dynamite d’Ablon. Ce bâtiment, qui avait déjà été incendié par la foudre, venait à peine d’être reconstruit et son personnel de huit femmes, qui chômait depuis novembre,  allait reprendre le travail.

 

Mai 1916         – Le coup du chiffonnier. –  Les époux Delamare, cultivateurs à Ablon, partis au marché de Honfleur, avaient laissé saule à la maison leur fille Henriette, une pauvre idiote. En leur absence, un  nommé Charles Guérin, 23 ans, de la Rivière St-Sauveur, exerçant actuellement, après beaucoup d’autres, la profession de chiffonnier, entra dans la maison et tenta de violer la pauvre fille. Guérin nie  énergiquement. L’enquête continue.

 

Juin 1917          –         Le temps qu’il fait. –         Pendant deux nuits consécutives, les éclairs, le tonnerre et la pluie ont fait rage. Ces grands bals d’eau ne valent pas une bonne petite pluie régulière, mais la végétation s’en trouve bien quand même. Souhaitons, cependant, que leur violence n’ait pas causé la chute prématurée des fleurs dont les arbres à fruits sont couverts.

 

Juin 1917         – Un désespéré.         – Un journalier d’Ablon, près Honfleur, Elle Ameline, 55 ans, s’est pendu dans son grenier. On attribue se suicide à l’abus de l’alcool.

 

Mai 1919         – Le feu. –         Un violent incendie a détruit dans la nuit de samedi à dimanche, quatre immeubles dans le bourg d’Ablon, près de Honneur, malgré les secours apportés par les  pompiers de la Rivière-Saint-Sauveur et de l’usine de dynamite. Les dégâts sont très importants.

 

Mai         1919 –           Incendie. – Un incendie dont la cause est Inconnue, a détruit dans la, nuit du 8 au 9 mai quatre maisons d’habitation situées au bourg d’Ablon, appartenant à M. Quidel, Mme veuve Fenéol, demeurant à Gonneville-sur-Honfleur, et à M. Piquet, demeurant à Fourneville. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1920  –  Collision.  –  La voiture de M. Wolf C, directeur de l’usine de dynamite d’Ablon, descendait la route d’Ablon à Honfleur, lorsqu’au carrefour de la route de Honfleur à Pont-Andennes, elle entra en collision avec l’auto de M. Victor Bricout, commerçant à Pantin. Il n’y eut pas, heureusement d’accident de personnes. Le cheval a été blessé et les voitures ont été sérieusement endommagées.

 

Mai 1923 –         Démission et élection. –  M. Paul Drieu a donné sa démission d’adjoint et de conseiller municipal d’Ablon. Les électeurs de cette commune sont convoqués pour le dimanche 3 juin à l’effet de compléter le Conseil municipal.

 

Septembre 1923  –  Un triste personnage.  –  La petite Marie Lemaitre, demeurant à Ablon, quartier du Noyer, allait faire une commission, chez Mme Baslay, lorsque chemin de la Batterie, elle fut accostée par un ouvrier d’usine de la Rivière Saint-Sauveur, Jules Quétier, 36 ans, né à Ablon, demeurant à Manneville-la-Raoult, qui, sous le prétexte de lui montrer sa route, l’entraîna, dans le « Bois Bayeux ». Là, cet individu se jeta sur elle, la renversa, la serra à la gorge et essaya d’abuser d’elle. Aux cris de l’enfant, Mme Porée, garde-barrière, et une autre personne accoururent. L’agresseur prit la fuite. Les gendarmes sont allés le cueillir à son domicile, où il dormait profondément, et l’ont écroué, dimanche, à la prison de Pont-l’Evéque.

 

Février 1926 –         Quatre bâtiments sont détruits par une explosion de dynamite.         –  Le chef de la fabrication de l’usine de dynamite d’Ablon ouvrait une caisse avec un de ses ouvriers, dans un petit bâtiment où se trouvent les matières explosives destinées à la fabrication des cartouches, lorsque, soudain, des flammes en jaillirent.

M. Gardiez posa la caisse à terre et fit sortir à la hâte les hommes et les femmes qui travaillaient dans ce bâtiment. Quelques instants plus tard, celui-ci  flambait en entier. Trois casemates isolées, situées à 15, 30 et 45 mètres sautèrent en une seule explosion. projetant des débris de tous côtés. Grâce à la présence d’esprit de M. Gardiez, personne ne fut atteint, à part quelques éclats de verre.

Quatre bâtiments sont complètement en ruine. Des tuiles et des carreaux ont été arrachés et brisés. Sur certains autres bâtiments, les dégâts matériels sont importants.

 

Septembre 1926 –         L’explosion d’Ablon. – Nous annoncions hier la terrible explosion qui s’est produite samedi après-midi à l’usine de dynamite d’Ablon. Ainsi que nous l’avons dit, trois femmes ont été tuées.

Ce sont Mmes Fauveau Emma, née le 6 septembre 1874. Prendont Angèle, née le 22 février 1890, toutes les deux habitant Ablon, et Audou Françoise, née le 29 juin 1897, de la Rivière-Saint-Sauveur.

Il n’y a que quelques blessés atteints très légèrement. La cartoucherie est complètement détruite. Le parquet, prévenu, s’est rendu sur les lieux.

 

Octobre 1926 –         Y a-t-il sabotage ? –         Plusieurs ouvrières employées l’usine de dynamite d’Ablon ont trouvé des clous en cuivre et en fer dans la pâte de dynamite quelles manipulaient. Elles firent prévenir leur directeur, car la présence de ces clous dans la dynamite était de nature à provoquer des catastrophes.

Au cours de l’enquête, on a trouvé des clous dans les poches de quelques ouvriers. On se demande si l’on est en présence d’actes de sabotage ou de faits de négligence.

 

Janvier 1927  –  Affaires de famille.  –  Ayant bu plus que de raison, un journalier d’Ablon, canton de Honfleur, nommé Jean Moulin, a maltraité, en rentrant chez lui, sa femme, sa fille aînée et légèrement blessé un petit bébé de 20 mois. Effrayées de voir l’ivrogne saisir son fusil, les deux femmes sautèrent par une fenêtre. À leur retour, le lendemain matin, la brute était en train de frapper un enfant né du premier mariage de sa femme. Après quoi, il recommenca à maltraiter son épouse. Plainte a été portée contre Moulin déjà condamné, pour  faits analogues, à 1 mois de prison.

 

Octobre 1927 –         Deux terribles explosions, un mort, six blessés.         – A Ablon, canton de Honfleur, une explosion s’est produite samedi après-midi dans le laboratoire de l’usine de la Société  générale pour la fabrication de la dynamite, dont le siège social est à Paris, boulevard Haussmann. Après diverses expériences, M. Eusch, directeur, venait de quitter le laboratoire, y laissant  M. Quesnay, 60 ans, contremaître, M. Deshouille, aide-chimiste, et la femme de ce dernier, lorsqu’une violente détonation a eu lieu.

M. Quesnay a été tué sur le coup et les époux Deshouille grièvement blessés. Bien que les causes de la catastrophe ne soient pas exactement déterminées, toute idée de malveillance doit être écartée. On se souvient qu’il y a juste un an, une semblable explosion pulvérisait un bâtiment de cette même fabrique, tuant trois ouvrières.

 

Septembre 1928   –  Terrible explosion à Ablon, 8 morts.           –           Chaque année, à pareille époque, la dynamiterie d’Ablon, près de Honfleur, qui occupe 200 ouvriers, est le théâtre de  tragiques explosions. Le 25 septembre 1926, un bâtiment été pulvérisé et trois ouvrières déchiquetées ; le 1er octobre 1927, au cours d’expérience sur la dynamite gélatinée, un laboratoire sautait, un contremaître était tué et deux ouvriers grièvement blessés. Cette année, le malheur est plus affreux encore !

Vendredi dernier, vers 11 h. 25, comme les employés allaient quitter l’usine, un atelier de filtrage et de pétrissage de poudre sautait, provoquant aussitôt plusieurs autres explosions  dont l’effroyable bruit était perçu au loin, et jusqu’à Caen. Des murs s’effondraient, des vitres volaient en éclats, cinq ouvriers étaient projetés en l’air avec des débris de toutes sortes,  tandis que  d’autres étaient pris sous les décombres.

La panique calmée, des secours s’organisaient sans tarder sous les ordres du docteur Debevre, maire d’Ablon, de l’abbé Hardy, de M. Ench, directeur de la poudrerie. Bientôt l’arrivaient les  pompiers de la Rivière-Saint-Sauveur, qui, après avoir noyé le  foyer d’incendie allumé par la catastrophe, commençaient le déblaiement des décombres, tandis que les médecins de la région  s’empressaient auprès des quatorze blessés qui étaient ensuite évacués sur l’hôpital de Honfleur. L’un d’eux M. Armand Bourgeau, devait Gaquerel et deux maçons, Ernest  Leroux et Albert Vailly, qui, au moment de l’explosion travaillaient dans un couloir voisin.

Après de longues heures de recherche, un premier cadavre affreusement mutilé était dégagé, celui du contremaître, M. Théophile Demailly, 38 ans, marié et père d’un enfant.

Toute la nuit on travailla pour retirer des dès décombres les  corps des autres ouvriers disparus : MM. Jules Quettier, 43 ans, père de  huit enfants ; Alphonse Graindorge, pere de six  enfants ; Jean Grantin, 37 ans ; Robert Boissonnet, 23 ans ; Adolphe Haye  et Désiré Haudelin, 23 ans.

Dés la nouvelle de la catastrophe, M. Bussière, sous-préfet de Lisieux, venait apporter aux familles si douloureusement éprouvées, les condoléances du gouvernement, tandis que le Parquet  continuait l’enquête commencée par  la gendarmerie. Si les circonstances de la catastrophe ne sont pas exactement déterminée et ne le seront peut-être jamais, il est à présent établi que toute idée de malveillance doit être écartée. De son côté M. Ench, directeur de l’usine, a confirmé les méticuleuses précautions prises dans les ateliers et sa confiance dans le personnel d’élite qu’il emploie : « mais, a-t-il ajouté, nous sommes à la merci d’un rien ».

Les obsèques  solennelles des malheureuses victimes ont été célébrées mardi matin au milieu de l’émotion générale. La poudrière d’Ablon, tout près de laquelle, vendredi s’était déroulée l’atroce scène, avait été transformée en chapelle ardente où reposaient les huit cercueils recouverts d’une profusion de couronnes et de fleurs.

 

Janvier 1936 –  Singulière disparition.         –  On s’inquiète de la disparition, depuis le 8 janvier, de Mme Marie-Louise Heutte, née Lalouette, domiciliée à Ablon, hameau du Noyer. Ne jouissant pas de toutes ses facultés mentales, elle avait souvent manifesté l’intention d’en finir avec la vie. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936 –         Une auto renverse une fillette.         – Un accident mortel s’est produit mardi matin, à 8 h. 15, au lieu dit « La Houssaye », commune d’Ablon, sur le chemin de grande communication n° 140, de la Rivière-Saint-Sauveur à Saint-Benoist-d’Hebértot.

Une automobile conduite par Mme Battul, institutrice, à Genneville, qui venait de Honfleur où elle réside, en tenant bien sa droite et en roulant à une allure modérée, a renversé, une jeune cycliste, la petite Solange Morin, 10 ans, qui a succombé quelques heures plus tard des suites de ses blessures.

Voici dans quelles circonstances cet accident s’est produit. Alors qu’elle arrivait à la hauteur de la ferme de M. et Mme Louis Morin, séparée de la route par un mur en maçonnerie, qui   masque complètement la visibilité, Mme Battul vit surgir à 15 mètres devant elle, la petite Solange qui sortait à bicyclette de Ia ferme de ses parents. L’institutrice freina et obliqua sur la gauche, mais en vain.

La fillette, violemment heurtée fut projetée sur la chaussée, où elle resta inanimée. Pendant ce temps, l’automobile culbutait. Mme Battul, indemne, sortit par une vitre et alla cherche  du secours.

La petite Solange, qui souffrait d’une fracture du crâne, fut transportée au domicile de ses parents dans un état désespéré, elle devait expirer au début de l’après-midi.

Les gendarmes de Honfleur se sont rendus sur les lieux, pour établir les responsabilités de cet accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936 –  Ouverture des débits de boissons à l’occasion du 14 juillet.         –         Le préfet du Calvados  a l’honneur de faire connaître qu’à l’occasion de la fête nationale, il autorise les débits de boissons et autres établissements publics du département, à rester ouverts pendant les nuits du 13 au 14 et du 14 au 15 juillet courant. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936 –  Un enfant renversé par une auto.         –         M. Lemoine, instituteur à Ablon, rentrait à son domicile, en automobile, quand, dans le bourg d’Ablon, un enfant de 12 ans, le jeune Morin, venant du domicile de ses parents, traversa tout à coup la route.

L’automobiliste stoppa immédiatement mais l’enfant avait été atteint par l’avant de la voiture. Il fut relevé, sans connaissance, et transporté à l’hôpital de Honfleur. Son état n’est pas   grave. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937         –   Le feu dans les taillis. –  Le feu s’est déclaré mercredi après-midi, dans les taillis situés sur les hauteurs d’Ablon, dans le voisinage de la dynamiterie Nobel, à cinq kilomètres de Honfleur.

Les pompiers de la commune ont aussitôt combattu le sinistre, mais on dut faire appel à ceux de Honfleur qui se rendirent immédiatement sur les lieux.

Grâce aux efforts des sauveteurs, l’incendie se trouvait complètement éteint à 21 h. 15. Plusieurs centaines de mètres carrés de taillis et arbustes ont été brûlés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   –   Encore des bois en feu.         –   M. Langlois, cultivateur à Ablon, s’apercevant, vers 17 heures, qu’une fumée insolite sortait des bois communaux, s’y rendait et constatait qu’un incendie ravageait les bruyères. Il donna l’alarme. Les pompiers d’Ablon, aidés des habitants, combattirent efficacement le sinistre par les moyens appropriés, et le circonscrirent après une heure et demie d’efforts, le vent violent contrariant les travaux des sauveteurs.

Un hectare de bruyères a été ravagé. La cause du sinistre semble accidentelle.

St-Georges-d’Aunay. — Par l’imprudence d’un bûcheron, qui avait dangereusement laissé s’étendre un foyer par lui allumé, deux hectares de bois ont été détruits à Engerville, sur le territoire de St-Georges-d’Aunay. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   –           Un incendie à la poudrerie d’Ablon. –           Dans la nuit du lundi à mardi, un incendie a éclaté dans un bâtiment de la dynamiterie d’Ablon, servant de séchoir à des plaque de celluloïd, dans des circonstances qui sont encore actuellement inconnues des enquêteurs.

Le bâtiment a pris feu immédiatement et le service de sécurité de l’usine d’Ablon, immédiatement alerté et dirigé par M. Ensch, directeur de la dynamiterie, est entré en action.

Une demi-heure environ après le début du sinistre, le danger était conjuré. Les dégâts se monteraient à 20 ou 25 000 francs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   –           L’heure allemande. –           On sait que l’Allemagne est à l’Est de la France et que, par conséquent, le soleil s’y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d’une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l’heure d’été ! Qu’importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

 APPEL A LA POPULATION

Juin 1940.   –   Notre département, indemne jusqu’ici de toute invasion, où se trouve exposé à une avance éventuelle de l’ennemi. Certaines communes de la baie de Seine se trouvant parfois sans liaison téléphonique avec le  chef-lieu, il ne faut pas que les autorités de ces localités ou des communes voisines s’étonnent de ne pas avoir reçu l’ordre d’évacuation :

Celui-ci ne sera donnée par l’autorité militaire qu’au cas ou des populations intéressées se trouveraient dans une zone de combat.  Il importe, en effet, de considérer que dans les circonstances actuelles le danger et les risques d’un repliement massif des populations civiles apparaissent plus grande que ceux résultant d’une occupation par l’ennemi. Toutes les personnes qui sont nécessaires à la continuation de la vie normale on le devoir de rester, les autres y ont intérêt. Le repli des mobilisables s’imposerait naturellement : ceux-ci ne devront cependant quitter leur résidence au dernier moment. Dans les heures grave et douloureuse que traverse la France, le préfet du département et le colonel commandant les subdivisions font appel au calme et au sang-froid des populations patriotes du Calvados qui doivent garder intacte leur confiance dans les destinées du pays.

Le colonel commandant le groupe de la subdivision : Loizillon                                    Le préfet du Calvados :                 Henri Grau

 

Octobre 1940   –           Au feu !  –   Vers 17 heures, le 16 octobre une auto militaire venait informer les pompiers de Honfleur que le feu avait pris dans un bâtiment agricole de 45 m. de  long, de la ferme de M. Lazard, faisant partie du domaine Saint-Nicol, à Ablon.

Le bâtiment en flammes, rempli de fourrages et de graines de trèfle, présentait un élément facilement combustible. Le lendemain soir, les restes des fourrages brûlaient encore au milieu des ferrailles tordues. Les dégâts atteindraient plusieurs centaines de mille francs. Les causes du sinistre sont inconnues.

 

Mai 1941           – Avis à la Population.           –   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété   privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l’autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1945 –         Un suicide à Ablon. –  Malade depuis longtemps, Mme Léon Sénécal, d’Ablon, avait à plusieurs reprises, tenté de mettre fin à ses jours. Dernièrement, trompant la surveillance dont elle était l’objet, elle s’est enfermée dans sa chambre et s’est pendue au verrou de la porte de celle-ci à l’aide de l’élastique de son corset.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947 –         Un bandit assaille deux septuagénaires.         –           Dans la soirée, Mlle Joséphine Faine, 72 ans, d’Ablon, avec sa sœur Léontine, 74 ans, lorsqu’elle entendit battre le volet de la fenêtre. Elle s’apprêtait à le refermer quand surgit un individu qui escalada l’ouverture et lui asséna un violent coup sur la tête en lui réclamant son argent. Aux cris poussés par sa sœur, Mlle Léontine, qui se trouvait au premier étage, alerta les voisins. Le bandit s’enfuit. Mlle Joséphine Faine a été assez sérieusement atteint au visage. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1947 –         L’agresseur de Mlle Faine est arrêté.         –           L’enquête menée à la suite de l’agression dont fut victime Mlle Joséphine Faine, à Ablon, a permis d’appréhender un ouvrier agricole de la commune, Bernard Poisson, 34 ans, demeurant au hameau d’Imbleville, qui a d’abord prétendu avoir voulu faire peur à la septuagénaire. Par la suite il adonné des versions contradictoires que les gendarmes s’efforcent d’éclaircir. En attendant il a été conduit à la prison de Pont-l’Evêque. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947 –           Un trou dans le tonneau. –         Mme Albertine Quillet, demeurant à Ablon, quartier Saint-Nicolas, a eu la désagréable surprise de constater la disparition de 2 000 litres  de cidre estimés 30 000 francs.

Un ouvrier d’usine de la localité, Marcel Ferrey, 29 ans, a reconnu en avoir dérobé une bonbonne avec la complicité d’un camarade, Désiré Hue, 65 ans. Ce dernier nie toute  participation au larcin. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947 –           Pris au piège.         – Plusieurs habitants d’Ablon, La Rivière-Saint-Sauveur et Fiquefleur recevaient des lettres anonymes leur enjoignant, sous menaces de mort pour l’un de déposer des sommes d’argent à un endroit qui leur était désigné. Pris à son propre piège par les gendarmes, le maitre-chanteur, André Lecas, 26 ans, ouvrier à Ablon, a été écroué à la prison de Pont-l’Evêque.

Sur neuf chantages, l’escroc n’avait ramassé que 50 fr. ! Une perquisition à son domicile a fait découvrir une mitraillette, quatre sabre-baïonnette qui proviendraient aux dires du délinquant, du maquis de Beuzeville. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1988  –  Terrible explosion.  –  Ablon fut le siège de la dynamiterie Nobel de 1879 à 1989. Elle cessa son activité après une forte explosion qui tua cinq personnes, dont le directeur de l’usine, et en blessa huit autres le 3 mars 1988. Des vitrines furent brisées jusqu’à Honfleur, située pourtant à plus d’un kilomètre de là.