« Saint-Pierre-ès-Liens fait référence à une dédicace, également appelée « fête des chaînes du Prince des Apôtres », établie par le pape Sixte III en 439 sur le mont Esquilin en commémoration de l’emprisonnement que le roi Hérode Agrippa fit subir, à Jérusalem, à l’apôtre Pierre en l’an 44… Ce terme est un toponyme mais désigne essentiellement des édifices religieux nommés en mémoire de l’apôtre. »
« L’église d’Ablon était romane dans l’origine, mais il ne reste plus de cette époque que le mur du nord, jusqu’au point où commence le pan coupé du sanctuaire. Ce mur montre des silex disposés en arêtes de poisson, des contreforts plats en tuf, et une porte romane sans ornements, bouchée. Il a été exhaussé postérieurement, vraisemblablement quand on a refait le sanctuaire et le mur méridional.
Ces travaux eurent lieu probablement à la fin du XVe. siècle. Alors on fit remplacer le chevet par un pan coupé ; on y perça des fenêtres qui furent, comme celles que l’on voit dans le mur du sud, au nombre de six, composées de deux baies subtrilobées surmontées d’une tracerie dans le style flamboyant. Quelques-unes, sinon toutes, furent garnies de vitres peintes dont il reste quelques traces. Des contreforts entre chaque fenêtre sont surmontés de pinacles ornés de crosses, ce qui montre un certain luxe dans cette reconstruction.les voûtes en bois avec entraits ont été enduites de plâtre.
La tour, moderne, forme une addition à l’extrémité occidentale de la nef. La porte est à cintre surbaissé aussi bien qu’une arcade qui la surmonte, Une pyramide couverte d’ardoises couronne cette tour dans laquelle il y a trois cloches ; elles ne sont pas anciennes.