Tempête darragh et coupure électrique

Nous avons subi une énième coupure électrique et encore sur le même secteur, celui des Vâts.

Il y a plus d’un an, nous avions alerté le propriétaire qui a engagé depuis des professionnels pour éliminer les arbres devenus dangereux. Cette démarche étant soumise à des autorisations, elles ont été obtenues il y a quelques mois. Dès lors, l’entreprise a commencé à nettoyer les parties hautes et planes comme les promeneurs ont pu le constater afin que, dans un second temps, les coteaux puissent être faits et que les arbres coupés à la main, soient évacués par le haut.

Mais on n’a que faire de ce processus quand on ne peut plus se chauffer ou s’éclairer.

Il y a quelques jours nous avions informé Enedis et des photos avaient été prises par les techniciens eux-mêmes des zones sensibles ou à risque pour faire « remonter » l’information.

Nous allons faire le point avec l’entreprise afin de réorienter ses priorités d’abattage dès lundi.

Il est essentiel de bien comprendre et d’expliquer aux ardents défenseurs de nos forêts que les arbres sont comme les fleurs ; il faut les couper au bon moment. Défendre utilement la nature et les forêts c’est se résoudre à des sacrifices afin que ces arbres mûrs soient valorisés pour le chauffage ou la menuiserie et c’est éviter que les trop vieux, trop imposants ou trop pourris ne viennent tomber sur des routes ou des lignes électriques et créer tous ces désagréments.

Bien évidement, il y a un siècle ces phénomènes n’existaient pas ou peu puisque le bois avait une valeur telle, que chaque foyer l’utilisait pour se chauffer ainsi l’entretien des bois et des haies était régulier.

Aujourd’hui, à l’ère du numérique et du « tout-électrique » les arbres n’ont pas fini de tomber et les haies n’ont pas fini de pousser car le temps passé sur les écrans à commenter tous ces faits empêche les plus courageux de s’activer avec une tronçonneuse ou un taille-haie y compris quand l’arbre est au sol.

Mais je suis convaincu que tout n’est pas perdu pour ces esprits en perdition, il leur suffira de prendre exemple sur Clément, Martial, Marc, Patrick, Alain, Denis, Philippe, Yves et Michel qui dès ce dimanche matin se sont réunis et pour certains d’entre-eux spontanément afin de libérer toutes nos routes à mains nues pour la plupart.

Notons également que les employés communaux sont intervenus en pleine tempête dès samedi soir pour libérer la route d’un arbre tombé après la coupure électrique.

Je tiens sincèrement à remercier chacun de ces sauveteurs du week-end et j’adresserais également mes remerciements aux techniciens d’Enedis qui sont venus rapidement samedi soir pour identifier l’origine du problème et qui, par manque de sécurité en raison de la tempête, ont dû se résoudre à reporter leur intervention à la nacelle à ce dimanche matin.

En milieu de matinée une pétition de particuliers (destinée à Enedis) circulant, le courant est rétabli. Le soulagement était décelable, les sourires sont réapparus instantanément laissant derrière eux les colères et agacements retomber. Il serait intéressant d’analyser à quel point nos émotions sont instrumentalisées par le confort et le modernisme de notre société qui ne nous laissent pas le temps de vivre.

XC